top of page
Fabrice THISSIER

2024, année olympique de tous les records ?


Au 1er janiver 2024, les véhicules de tourisme à motorisation diesel ne seront plus tolérés dans Paris (et sa ZFE).

La grande majorité des transporteurs et utilisateurs intensifs (taxis, vtc, auto-écoles, ambulances, livreurs, métiers du bâtiment, etc.) s'étant équipés de diesels ces dernières années, ils devront alors tous investir ou renouveler de force leur flottes. Une belle occasion de relancer l'industrie automobile, elle aussi durement frappée par la pandémie.


Mais alors quelles conséquences demanderez-vous ?


Un air plus pur ? Vraiment pas sûr.

Une rue plus sûre ? Un doux rêve pur.

Une pure facture plus dure ? A coup sûr !


Les tarifs de tous ces professionnels seront revus à la hausse !

Pourquoi ?

  • Le prix du marché de l'occasion effondré, dû à une vague sans précédent de diesels disponibles (l'offre bien supérieure à la demande), donc une revente du matériel à un prix bien moindre. Les gagnants seront les jeunes ruraux, contents de pouvoir s'offrir des allemandes à la place des citadines et compactes au premier achat.

  • Le prix des mêmes engins à motorisation hybride ou électrique (indisponibles à moindre coût sur un marché de occasion nouveau et quasi inexistant) ne pourra pas être inférieur à notre bon vieux diesel... polluant aux particule fines il est vrai.

  • Plus un véhicule est équipé, plus ces équipements ou options seront susceptibles de tomber en panne. Encore des frais à prévoir.

Les quelques milliers d'euros nécessaires à la conversion seront mécaniquement et irrémédiablement répercutés sur le prix de vente !


Ce qui serait à craindre:

  • une baisse de la consommation de ces services par une partie de la clientèle, la plus fragile, la plus nombreuse

  • une hausse des dissolutions de sociétés, peut-être du chômage

  • et encore mécaniquement, faute de conséquente concurrence, une hausse des tarifs pratiqués par les professionnels restants, déjà endettés par un PGE.

Quelles solutions, quelles alternatives à la politique menée ?

  • Une écologie basée sur le changement de comportement et pas sur la consommation forcée. Par exemple, veiller à ce que les chauffeurs ne roulent plus à vide en allant ou en revenant de l'aéroport ou d'une zone excentrée des centre-ville. Mais bien évidemment, deux voitures qui roulent plutôt qu'une, c'est une TVA qui est perçue deux fois plutôt qu'une !

  • Décloisonner les plateformes et forcer ou plutôt... motiver ($$$) la mise en commun des ressources. Eviter qu'une course aller retour ne soit effectuée par deux véhicules différents (économie de 50% des émissions...imbattable).

  • Repousser quelque peu l'échéance clairement basée sur des enjeux économiques et non sur les intérêts du plus grand nombre.


Et on ne vous parle pas du recyclage en masse des diesels invendables et des batteries des véhicules "propres"... source de pollution ?



3 vues0 commentaire

Comments


bottom of page